Les landes de Bouaine
Au milieu du 9ème siècle, profitant de l’affaiblissement de l’empire carolingien, le prince breton Erispoë conduit ses hordes jusqu’aux Landes, plaçant ainsi la frontière de son royaume en ces lieux inhabités. Au 11ème siècle, les seigneurs du Poitou et le royaume breton établissent la frontière sur les multiples rivières, dont l’Isoire et la Boulogne. Une zone tampon est créée sur des terres sans peuplement ; les Landes de Bouaine appartiennent à ces Marches séparatives de la Bretagne et du Poitou. La propriété de ces landes communes a été disputée entre les moines de Geneston et les seigneurs de la Sècherie et de Rocheservière.
Pendant les Guerres de Vendée, ces landes vides de population mais riches de caches deviennent le refuge des Vendéens à chaque menace des Républicains ; il permet aussi d’organiser de grandes concentrations de paysans. Les Bleus l’appellent “le sanctuaire de Charette” car “le Roi de Legé” s’y cache avant les attaques contre Pont-James et quand il connaît des revers militaires. Le 25 février 1794, Charette emploie une tactique qui demeurera dans les annales militaires. Assailli par les troupes républicaines de Turreau dans les Landes de Bouaine, il simule une forte attaque en envoyant ses cavaliers virevolter entre les genêts pendant que ses troupes et les réfugiés s’enfuient vers le Bois de la Gravelle à Montbert.
Après la période révolutionnaire, les différends sur la propriété des terres des Landes de Bouaine opposent la commune de Saint-Philbert de Bouaine aux communes voisines de Vieillevigne et Montbert. Le roi Louis-Philippe y mettra un terme en imposant une répartition entre les trois.
Dans ce secteur Nord de l’agglomération, la partie basse s’appelait « le Moulin des Landes » et la partie supérieure « La Croix des Landes ». Le moulin n’existe plus mais la meule est exposée dans la rue des Quatre-Vents.
La Croix des Landes est en place depuis 1875. Renversée par une tempête, elle a été remontée et bénie à la fin de la Mission de 1949.
Le Circuit du Patrimoine ne peut pas restituer toute l’histoire des Landes. Dans cet espace de anciennes landes, entre le Val des Sports et la Route de Nantes, vos pas vous guident à la découverte des attraits de ce quartier résidentiel récent : des fresques murales, un sentier botanique et une déambulation dans des chemins piétonniers.
Fresque et botanique
Fesques
Ce sont quatre bâtiments qui ont vu les artistes locaux s’adonner au street art sous la conduite de Manu Gagneux. Cet artiste, enseignant graffiti et animateur socio-culturel a été missionné par la commune pour des actions éducatives à destination de l’enfance et de la jeunesse, par le biais du Conseil Municipal Enfants et du Club des Jeunes. Ils s’en sont donné à cœur joie avec les bombes de toutes les couleurs.
La première fresque couvre le mur du club de football, rue du Stade. Elle a été réalisée par le CME 2019-2020. Elle rappelle aux pratiquants quelques valeurs de ce sport collectif.
Le second bâtiment rencontré est à proximité du City Park, dans l’espace du Val des Sports. Il est l’œuvre du CME 2017-2018. Sur les quatre faces du bâtiment, il a mis des couleurs pour illustrer l’exultation des sportifs.
C’est le Club des Jeunes, hébergé au foyer « Le Saloon », qui s’est exprimé sur le troisième bâtiment, au bord de la Rue du Grand Air, en illustrant des pays avec leurs bombes de peinture.
La fresque suivante a été encadrée également par Manu Gagneux mais dans un cadre scolaire. Elle ne se situe pas dans cette étape. Elle sera visible au début de l’étape « Le chemin de l’Isoire ». Si le thème diffère des précédentes fresques, on retrouve la même approche du street art.
Le directeur de l’école a souhaité développer le street art . Ce sont des élèves très impliqués et minutieux qui se sont initiés à l’art de rue, sous les conseils de Manu Gagneux, graffeur professionnel. Celui qui signe ses œuvres sous le nom de ATGAP (Always think graffity and positive) a accompagné les enfants par petits groupes. Il les a sensibilisés sur l’historique du graff et les a initiés au dessin graffiti sur feuille .
Sentier botanique
Le sentier botanique est né au début du 21ème siècle. Il a parachevé les aménagements du quartier du Val des Sports. Diverses essences d’arbres ont été sélectionnées pour être plantées sur et autour du parking, et le long des chemins qui s’élèvent dans la zone résidentielle.
Liste des arbres et arbustes : acacia commun, ajonc commun, amélanchier, arbousier, aubépine, bourdaine, charme, chataignier, chêne pédonculé, chêne rouge, chêne sessile, chêne vert, chèvrefeuille, cormier, églantier, érable champêtre, figuier, fragon, frêne commun, fusain d’Europe, genêt à balais, hêtre commun, hêtre pourpre, houx, laurier, lilas, marronnier, merisier, millepertuis, néflier, noyer, peuplier tremble, pin parasol, poirier, prunelier mirobolan, prunelier sauvage, saule marsault, sureau noir, troène vert, viorne aubier.
La carte ci-dessous situe quelques spécimens, identifiés sur le terrain par des étiquettes.
Après le sentier botanique, le circuit invite à la flânerie à travers des chemins dissimulés entre les habitations jusqu’au haut de l’Avenue de Bretagne.